lundi 27 avril 2020

Vivre dans des cubes



       En petites foulées, solitaire ou flânant et accompagné, j’arpente les 3 km2 de ma liberté surveillée.

       J’observe le désastre. Depuis longtemps déjà, comme une coulée de lave, l’urbanisation a englouti les villages primitifs qui parsemaient ce qui fut une campagne, une campagne à côté de la ville. De ces villages, il reste ici et là des petites maisons emboitées autour de cours biscornues. Tout cela est de moins en moins visible, la deuxième coulée est en train de passer.

       L’architecture moderne ne supporte ni les rues courbes ni le hasard des constructions non planifiées. Partout poussent des immeubles premier prix. Le clinquant quand l’architecture n’est plus un art. Pitié, tant qu’à faire des cubes qu’on les fasse blancs, l’ombre et la lumière se chargeront d’y mettre un peu de beauté.




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