mardi 27 novembre 2012

Central téléphonique

Le central téléphonique de Rezé en 1965 entre le supermarché Prisunic et la route de Pornic (photo archives municipales de Rezé)

Avec l’avènement d’internet,  le bon vieux central téléphonique des PTT a été promu Nœud de Raccordement d’Abonnés (NRA). L’accès à cet équipement, qui assure la connexion des internautes à la toile, est strictement réglementé.  Il redirige les lignes, via le répartiteur France Télécom,  vers les Digital Subscriber Line Access Multiplexe(DSLAM) des nombreux opérateurs concurrents. La rivalité entre les différents fournisseurs d’accès et la puissance dégagée par les multiples équipements électroniques peuvent parfois faire monter la température dans la salle de dégroupage.

Aujourd’hui, le long du boulevard du Général De Gaulle 

Le NRA 44143PIR (PIR44 pour les intimes) est un nœud auquel  je suis personnellement très attaché, il me relie au web et  je le partage avec 23000 autres abonnés de Bouguenais, Nantes, Rezé et Vertou.  Il est logé dans l’ancien central des PTT construit  en bordure de la route de Pornic. Le seul charme de cette construction réside dans son look années 60 marqué par sa colonne aux longues  verticales de pavés de verre.
BOG44, GLO44, PRA44 et SOR44 sont les quatre autres nœuds qui connectent les internautes rezéens

mardi 20 novembre 2012

Le calendrier du sapeur


A la nuit tombée, de fin novembre à mi-décembre, le sapeur en tenue d’intervention  passe dans les foyers offrir ces meilleurs vœux et proposer le traditionnel calendrier des pompiers.  Le facteur et le porteur de journaux suivront.
Chaque mois du calendrier édition 2013 des pompiers de Nantes-Métropole est illustré par  une photo d’un paysage du département. L’almanach s’intitule Balades mariligériennes. (Mariligérien : néologisme muri dans le cerveau saumâtre d’un technocrate pour qualifier ce qui se rapporte à la Loire-Atlantique.) De l'eau douce et de l'eau mer, ou comme le disait joliment Julien Gracq dans La forme d’une ville, Nantes est «ni tout à fait terrienne, ni tout à fait maritime : ni chair, ni poisson – juste ce qu’il faut pour faire une sirène.»


Vous aimiez Pif-Gadget ? Alors vous adorerez Le calendrier de la SDIS-44. Chaque année une maquette différente vous est proposée. Après le Canadair en 2012, votre collection s’enrichira cette année de l’Echelle Pivotante


mardi 13 novembre 2012

Le meunier sans-culotte


Jusqu’au milieu du XIXème siècle, Les communes de l'estuaire de la Loire avaient une importante activité minotière. Le cadastre de 1826 répertorie vingt-six moulins à vent sur le territoire communal de Rezé. Pendant la révolution six moulins étaient en exploitation dans l’actuel quartier des Trois Moulins et le seul encore debout aujourd’hui appartenait au sans-culotte Visonneau.  En 1794, les contre-révolutionnaires vendéens exécutèrent le meunier mais les  ailes de son moulin ne cessèrent définitivement leurs révolutions qu’en 1840.


Le moulin sans ailes du sans-culotte Visonneau
Impasse des Trois Moulins - rue des Déportés à Rezé

mardi 6 novembre 2012

Julot de Nantes – Edition spéciale



Lamentation d'un poil de cul de femme (Jules Verne - 1855)


Il est dur lorsque sur la terre
Dans le bonheur on a vécu
De mourir triste et solitaire
Sur les ruines d’un vieux cul.
Jadis dans un forêt vierge,
Je fus planté, sur le versant
Qu’un pur filet d’urine asperge,
Et parfois un filet de sang.

Alors dans ce taillis sauvage,
Les poils poussaient par mes sillons,
Et sous leur virginal ombrage,
Paissaient de jolis morpions.
Destin fatal un doigt nubile
Un soir par là vint s’égarer,
Et de sa phalange mobile
Frotter, racler et labourer.

Bientôt au doigt le vit succède,
Et, dans ses appétits ardents,
Appelant la langue à son aide ;
Il nous déchire à belle dents.
J’ai vu s’en aller nos dépouilles
Sur le fleuve des passions,
Qui prend sa source - dans les couilles,
Et va se perdre dans les cons.

Hélas ! l’épine est sous la rose,
Et la pine sous le plaisir
Bientôt au bord des exostoses,
Des chancres vinrent à fleurir.
Les coqs de leur crête inhumaine
Se parent dans tous les chemins :
Dans le département de l’Aine
Gambadent les jeunes poulains.

Mais, quand le passé fut propice,
Pourquoi songer à l’avenir ?
Et qu’importe la chaudepisse
Quand il reste le souvenir ?
N’ai-je pas vu tous les prépuces,
Avoir chez nous un libre accès,
Alors même qu’ils étaient russes,
Surtout quand ils étaient français.


J’ai couvert de mon ombre amie
La grenette de l’écolier,
Le membre de l’Académie,
Et le vit du carabinier.
J’ai vu le vieillard phosphorique,
Dans un effort trop passager,
Charger avec son dard étique,
Sans parvenir à décharger.

J’ai vu – mais la motte déserte
N’a plus de flux ni de reflux,
Et la matrice trop ouverte,
Attend vainement le phallus.
J’ai perdu, depuis une année,
Mes compagnons déjà trop vieux,
Et mes beaux poils du périnée
Sont engloutis dans divers lieux.

Aux lèvres des jeunes pucelles,
Croissez en paix, poils ingénus.
Adieu, mes cousins des aisselles,
Adieu, mes frères de l’anus !
J’espérais à l’heure dernière,
Me noyer dans l’eau des bidets,
Mais j’habite sur un derrière
Qu’hélas on ne lave jamais.

- Il eut parlé longtemps encore,
Lorsqu’un vent vif précipité,
Broyant, mais non pas inodore,
Le lança dans l’éternité.
Ainsi tout retourne dans la tombe,
Tout ce qui vit, tout ce qui fut,
Ainsi tout changent ainsi tout tombe,
Illusions…et poils de cul.