lundi 28 novembre 2011

L’hôtel de ville de Rezé

Deux-roues à rayon sous l’œil providentiel




En 2002, au cours d’une visite à l’hôtel de ville de Rezé, Olivier Piron Secrétaire permanent du Plan d’architecture dira  “Nous avons cherché l’entrée sans la trouver : normal, c’est un chef d’œuvre. Je crois n’avoir jamais vu un bâtiment aussi franchement à la gloire du triangle et de l’œil maçonniques.”
En 1985 la municipalité rezéenne sous l’impulsion de son maire Jacques Floch décide la construction d’un nouvel hôtel de ville pour remplacer l’Hôtel Grignon-Dumoulin devenu trop exigu. Parmi 64 projets déposés, 4 sont retenus pour concourir et c’est finalement celui de l’architecte romain Alessandro Anselmi qui l’emporte.
Le grand mur courbe met parfaitement en valeur la toute proche Maison Radieuse du grand architecte Le Corbusier et  les colonnes confèrent à la maison commune le statut de temple républicain.
Aujourd’hui encore cette construction ne fait pas l’unanimité. Je suis de ceux qui la trouvent remarquablement réussie*.

A l’instar de Le Corbusier à la Maison Radieuse, Anselmi a orné la maçonnerie de signes hiéroglyphiques.

*une petite objection: l’ajout de jardinières de fleurs sur le garde-corps nuit à l’équilibre des lignes.

mercredi 23 novembre 2011

Aubette

Aubette du tramway - station Diderot à Rezé

Coco me faisait découvrir dans un précédent commentaire le régionalisme du mot aubette qui ne semble employé couramment que dans l’ouest de la France pour désigner un abribus et plus largement un abri de transport en commun.

On trouve trace du mot hobette  dans le vocabulaire militaire en Flandre au XVème siècle. Il désignera d’abord (Vème siècle avant JCdecaux) une cabane servant de poste d’observation, puis au XVIIIème un corps de garde des sous-officiers et fin  XVIIIème en Belgique et dans le nord-est de la France un abri servant de lieu d'attente des véhicules de transport en commun ou un kiosque à journaux. Aujourd’hui le mot aubette est très rarement employé en Belgique où il semble archaïque.
Comment et quand ce terme a-t-il voyagé jusqu’à Nantes ? Peut-être avec les soldats de retour des nombreuses campagnes de guerre aux frontières belges et allemandes ?








Julien Gracq évoque l’aubette de la place du Commerce à Nantes dans Lettrines : « Le cœur de Nantes battra toujours pour moi avec les coups de timbre métalliques des vieux tramways jaunes virant devant l'aubette de la place du Commerce, dans le soleil du dimanche matin de mes sorties — jaunet et jeune, et râpeux comme le muscadet. »

mercredi 16 novembre 2011

Henry Simon

Devant le groupe scolaire Château-sud de Rezé, à la sortie des classes les enfants papillonnent bruyamment autour de l’aubette en béton. C’est peut-être en pensant à ce joyeux mouvement que Henry Simon a composé en 1970 le triptyque embellissant l’abri. Les panneaux sont constitués de carreaux de lave émaillée. Les deux  tableaux  latéraux s’intitulent « Rythmes » l’un figure la gymnastique et l’autre la danse. Le panneau central représente une femme et son bébé entourés d’une ronde d’enfants devant un château. Celui-ci appartint à la famille De Monti de Rezé. Dans les années 1960 le château  a été détruit pour permettre la construction de barres d’immeubles. On a baptisé ce nouveau quartier « Château ».  Les prolos ont délogé les aristos, dansons la Carmagnole.





Henry Simon, Artiste vendéen, est né en 1910 à Saint-Hilaire-de-Riez. Il a  décoré plusieurs édifices publics de la région. Peintre du bord de mer, ses œuvres sont souvent lumineuses. Artiste curieux, outre la peinture il a exploré plusieurs techniques, notamment,  la fresque, la céramique, le vitrail. Henry Simon est mort en 1987.


La danse

La gymnastique

Merci à Pascal Simon pour ses observations sur le panneau La gymnastique que j'avais interprété comme une représentation de La musique (voir le site www.Henrysimon.com , page recensement au numéro 02977)

vendredi 11 novembre 2011

Maudite soit la guerre!

Le monument aux morts de Gentioux dans la Creuse érigé en 1922 par une municipalité SFIO proclame «Maudite soit la guerre ! ». Il ne fut jamais inauguré officiellement. Les militaires en convoi partant faire des manœuvres à La Courtine détournaient le regard en passant devant ce monument pacifiste.


Maudites soient toutes les guerres ! Et maudits soient ceux qui les organisent !

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lundi 7 novembre 2011

Tata Gigi


C’est en hommage à Tata Gigi, la sœur aînée de sa maman, que la Première Dame de France aurait choisi de prénommer sa fille Giulia. Tata Gigi, de son vrai prénom Giulia, voue une grande affection à Notre Président, qu'elle appelle "mon neveu préféré" !



Des fleurs pour Gigi   -   Parking Saint-Lupien à Rezé