jeudi 9 mai 2019

Lorsqu'il pleut sur Nantes

Monsieur de Bourgevin enfant (J.B. Greuze) et Mademoiselle Boilly (L.L. Boilly)



    Ce 8 mai, il pleuvait sur Nantes. Au Musée des Arts, j’ai vu des peintures de Jean-Baptiste Greuze, portraitiste du 18eme siècle que je ne connaissais pas, je ne m’étais jamais arrêté sur ses œuvres. Les portraits qu’il a fait de Charles-Paul-Jean-Baptiste de Bourgevin de Vialart de Saint-Morys    et cetera,  et de son fils Charles-Etienne m’ont troublé. Je me suis mystérieusement reconnu en eux. Pourtant, nous n’avons en commun ni l’époque, ni le nom à rallonge, ni la position sociale qui va avec, ni la physionomie, ni le sérieux de l’enfant sage, pas plus celle du père responsable. Peut-être la mélancolie? 
   Accroché à suivre un petit portrait de Mademoiselle Boilly enfant peint par son père Louis Léopold, portrait aussi très mélancolique, très sensible, tout l’inverse de la mièvrerie.  
   Puis à nouveau un Greuze, Tête de jeune fille, un cou diaphane, une opalescence bleutée - Le menu que je préfère, C'est la chair de votre cou j’ai RDV avec vous. 
   Plus loin, des natures mortes du 18eme trop parfaites, trop limpides, sans âme et puis pour sauver le genre, deux petites toiles de Jean-Baptiste Chardin, Pêches et raisins et Le Panier de prunes. C’est beau, c’est sobre, l’air vibre, c'est du Chardin. 
    Certaines peintures sont plus belles lorsqu'il pleut sur Nantes.


 Tête de jeune fille (J.B. Greuze)


Le Panier de prunes (J.B. Chardin)

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