René Guy Cadou vécu dans cette école primaire au n°5 du quai
Hoche à Nantes de 1931 à 1939. Son père Georges en était le directeur. En 1937
à l’âge de 16 ans, René Guy Cadou y
composa son premier recueil de poèmes Brancardiers
de l’aube.
Après la guerre, le poète choisira d’exercer le métier
d’instituteur allant au gré des postes aux quatre coins de la Loire-Inférieure. En 1945,
il obtiendra un poste de titulaire à Louisfert ou il s’installera avec
Hélène Laurent, l’amour de sa vie.
Il mourra à 31 ans.
Pourquoi n’allez-vous pas à Paris ?
- Pourquoi
n’allez-vous pas à Paris ?
- Mais
l’odeur des lys ! Mais l’odeur des lys !
- Les rives
de la Seine ont aussi leurs fleuristes...
- Mais pas
assez tristes ! Oh ! Pas assez triste
Je suis malade du vert des feuilles et des
chevaux,
Des servantes bousculées dans les remises du
château...
- Mais les
rues de Paris ont aussi leurs servantes !
- Que le
diable tente ! Que le diable tente !
Mais moi seul dans la grande nuit mouillée,
L’odeur des lys et la campagne agenouillée,
Cette amère montée du sol qui
m’environne,
Le désespoir et le bonheur de ne
plaire à personne...
- Tu périras
d’oubli et dévoré d’orgueil !
- Oui, mais
l’odeur des lys !
La
liberté des feuilles - René Guy Cadou
Les lys sont entêtants, j'aime la subtilité du parfum des iris.
RépondreSupprimerOui, mais la fluidité des mots ! Berthoise
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