En 1911, à l’âge de 16 ans, Jacques Vaché entre au Lycée de Nantes .Il est mobilisé en
1914. Blessé à la tête, il est de retour
à Nantes. Début 1916, il rencontre André
Breton, médecin auxiliaire au Centre de neurologie de la rue du Bocage. Quelques
mois plus tard, il repart à la guerre comme
interprète auprès de l’armée américaine. Du front, il adresse des lettres à
Breton, à Fraenkel, à Aragon. Vaché y exprime son désespoir et affirme l’inutilité et
l’absurdité de tout.
Le 7 janvier 1919, la
presse nantaise annonce la découverte, des
corps dénudés de deux jeunes hommes dans
une chambre de l'hôtel de France, place Graslin. Ils auraient succombé à l'absorption d'une trop
forte dose d'opium. Pour préserver l'honneur des familles, il n'est pas fait
mention dans le journal des noms de famille de Jacques Vaché et de son camarade.
Breton ne pouvant accepter que la mort de Vaché ne soit qu’un accident, rapporte des propos tenus par Jacques Vaché
quelques heures avant sa mort : «Je mourrai quand je voudrai mourir… Mais
alors je mourrai avec quelqu'un… de préférence un de mes meilleurs amis».
Plus tard Breton écrira «C’est à Jacques Vaché que je dois
le plus. Sans lui, j’aurais peut-être été un poète; il a déjoué en moi ce
complot de forces obscures qui mène à se croire quelque chose d’aussi absurde
qu’une vocation.»
Ouest-Eclair –édition de Nantes du 7 janvier 1919
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