Les trois ouvrières revendicatives de Jules-Félix Grandjouan exhibant fièrement leurs seins ou Marie-Ségolène
interdisant le décolleté au sein du ministère, la ligne de front passe par le mamelon: Choisis ton camp camarade.
1er mai - L'Assiette au beurre (1906)
Le peintre et affichiste Jules Grandjouan naît à Nantes le
22 décembre 1875. Orphelin de père à sept ans, élevé par sa mère et sa grand-mère, il passe son enfance sur le quai de la Fosse. Il n’a pas fait l’Ecole Nationale d’Administration. En
1897, il fonde La Revue nantaise
littéraire et artistique avec Marcel Giraud-Mangin et Victor Gaume. En
1899, il publie Nantes la Grise, un recueil de lithographies en hommage à sa ville.
Anarchosyndicaliste, dreyfusard, antimilitariste, Grandjouan
met son talent au service de la lutte contre l’exploitation des ouvriers. En
1901, il rejoint l’équipe de L’Assiette au
beurre. En 1911, il est condamné à 18 mois de prison pour délit d’opinion
et contraint à l’exil. Il rejoint sa maitresse, la danseuse Isadora Duncan en
Allemagne et voyage avec elle en Egypte et en Italie. Il est gracié en 1913. En
1930, il est élu représentant en France
du Bureau international des peintres
révolutionnaires. Quelques mois plus tard, il est exclu pour avoir signé en
compagnie du roumain Panaït Istrati une déclaration non conforme à la ligne du Parti. Grandjouan restera toute sa vie
un homme libre. Il meurt à Nantes le 12 novembre 1968.
En 2014, l'affiche est moins artistique mais le 1er mai est toujours une journée de revendication
C'est vrai, camarade.
RépondreSupprimerSeule la vérité est révolutionnaire
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