Le 16 Septembre 1973 au Stade Chili à Santiago
On amena Victor et on lui ordonna de mettre les mains
sur la table. Dans celles de l’officier, une hache apparut. D’un coup sec il
coupa les doigts de la main gauche, puis d’un autre coup, ceux de la main
droite. On entendit les doigts tomber sur le sol en bois. Le corps de Victor
s’écroula lourdement. On entendit le hurlement collectif de 6000 détenus.
L’officier se précipita sur le corps du chanteur-guitariste en criant : "
Chante maintenant pour ta putain de mère ", et il continua à le rouer de
coups. Tout d’un coup Victor essaya péniblement de se lever et comme un
somnambule, se dirigea vers les gradins, ses pas mal assurés, et l’on entendit
sa voix qui nous interpellait : "On va faire plaisir au commandant."
Levant ses mains dégoulinantes de sang, d’une voix angoissée, il commença à
chanter l’hymne de l’Unité populaire, que tout le monde reprit en chœur. C’en
était trop pour les militaires ; on tira une rafale et Victor se plia en avant.
D’autres rafales se firent entendre, destinées celles-là à ceux qui avaient
chanté avec Victor. Il y eut un véritable écroulement de corps, tombant criblés
de balles. Les cris des blessés étaient épouvantables. Mais Victor ne les
entendait pas. Il était mort.
Miguel Cabezas
Le soir venu, quand les cris des enfants ont quitté la piscine, les nageurs concentrés font des longueurs. Leurs pensées croisent-elles parfois Victor Jara et ses compagnons?
je partage avec ma copine Pepina dont le papa est chilien !
RépondreSupprimeret hop, partagé sur fessebouc
RépondreSupprimerje ne sais pas si c'est voulu, mais le 11 septembre était l'anniversaire du coup d'état au Chili (39 ans si j'ai bien compté)
ben ouais c'est voulu... j'ai de ces commentaires idiots parfois ! ;-D
RépondreSupprimerben ouais tsi...
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