mercredi 23 novembre 2011

Aubette

Aubette du tramway - station Diderot à Rezé

Coco me faisait découvrir dans un précédent commentaire le régionalisme du mot aubette qui ne semble employé couramment que dans l’ouest de la France pour désigner un abribus et plus largement un abri de transport en commun.

On trouve trace du mot hobette  dans le vocabulaire militaire en Flandre au XVème siècle. Il désignera d’abord (Vème siècle avant JCdecaux) une cabane servant de poste d’observation, puis au XVIIIème un corps de garde des sous-officiers et fin  XVIIIème en Belgique et dans le nord-est de la France un abri servant de lieu d'attente des véhicules de transport en commun ou un kiosque à journaux. Aujourd’hui le mot aubette est très rarement employé en Belgique où il semble archaïque.
Comment et quand ce terme a-t-il voyagé jusqu’à Nantes ? Peut-être avec les soldats de retour des nombreuses campagnes de guerre aux frontières belges et allemandes ?








Julien Gracq évoque l’aubette de la place du Commerce à Nantes dans Lettrines : « Le cœur de Nantes battra toujours pour moi avec les coups de timbre métalliques des vieux tramways jaunes virant devant l'aubette de la place du Commerce, dans le soleil du dimanche matin de mes sorties — jaunet et jeune, et râpeux comme le muscadet. »

2 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas ce mot. Ici, on parle bêtement d'abribus.
    Et ils ne sont pas décorés de mosaïque mais certains sont construits par le cantonnier du village en pierre et recouverts de petites tuiles dans le style Vexin-pierre. Très beaux.

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