jeudi 26 juillet 2018

Les chemises crucifiées



Les  chemises crucifiées par Joyce dans Ulysse, je les ai vues pendues, bras écartés, blanches comme un jésus. Obscure résurgence de la crucifixion  goyaesque  du  Tres de mayo.
Dans L'orage, une nouvelle de Nabokov, encore les chemises crucifiées. Les rotatives avaient laissé dans mon livre de poche, à cet endroit précis les stigmates du calvaire. Une cicatrice droite comme la trajectoire des balles du peloton d’exécution.



Ulysse - Joyce


L'orage - Nabokov


Tres de mayo - Goya



... moi aussi je les ai suppliciées sur le champ de bataille (chemises crucifiées)

lundi 16 juillet 2018

Sous le pont de Pirmil coule la Loire

Sous le pont de Pirmil coule la Loire - Lucm  2010


J’ai rêvé de la belle indolente, icelle du Jardin de France. Lovée sous le pont de Pirmil, la Loire caressait ses hanches. Elle venait d’Amboise, avait vu Langeais, Gennes et Les Rosiers. C’est donc vrai qu’on peut, dans le Maine-et-Loire s'offrir de beaux seins en poire.

mercredi 4 juillet 2018

Le vélo comme une utopie

Le Modulor, homme standard me semble bien étrange, est-il un homme normal ? Alors que son étrangeté devrait en faire un homme différent donc normal, fruit du calcul le voilà emprisonné dans la règle. Aucune place à la différence, le Modulor n’est ni de gauche, ni de droite. Inscrit dans le béton comme le jeune cadre formaté par l’école de commerce est en marche, je lui propose la fuite à vélo et la liberté.



Le Modulor à bicyclette fuyant le béton de la Maison radieuse.  (lucm - 2011)