J’étais déjà passé par le musée des Abattoirs à
Toulouse mais toujours, l’œuvre de Picasso, fuyant la lumière, se dérobait. Le
19 décembre, enfin, j’ai vu La dépouille
du Minotaure en habit d'Arlequin. Le Minotaure victime de l’amour.
mardi 22 décembre 2015
jeudi 10 décembre 2015
La Beauté
Sur la côte basque où, de l’immensité, les vagues déferlent,
Frédéric Schiffter penseur sentimental, vit, flâne, surfe, écrit
des essais philosophiques.
Dans La Beauté - Une éducation esthétique (2012) , Frédéric
Schiffter partage ses expériences esthétiques, parle de la
beauté, une émotion en voie de disparition qu’il s’emploie à
sauver.
" Plus jeune, je ne terminais jamais un roman captivant sans ressentir une petite tristesse (et c'est pourquoi quand j'approchais de la fin, je ralentissais ma lecture), de même quand je quittais une salle de cinéma où je venais de voir un film émouvant et là, le mot « Fin » tombait comme une absolue nécessité. Mais j'avais pris conscience que, au lieu d'annuler mon plaisir, pareille tristesse s'y mélangeait et en augmentait la sensation. À mes yeux, une œuvre dont je n'aurais eu aucune nostalgie, après en voir goûté la beauté et que je ne me serais pas secrètement promis de retrouver un jour, ne valait pas grand-chose."
écrit-il dans les dernières pages: la preuve par
l’exemple.
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lundi 7 décembre 2015
Bain de minuit & atmosphère
Voici maintenant un premier exemple du système propre à Tchekhov pour évoquer une atmosphère à partir de quelques détails concis de la nature: «La mer était d'une chaude teinte lilas avec un chemin d'or pour la lune.»
Vladimir Nabokov - Littératures, 1941-1958
mardi 1 décembre 2015
jeudi 19 novembre 2015
Vive le Katorza
Le Katorza, 3 rue Corneille, haut lieu du septième art à Nantes
Le cinéma créé par Salomon Kétorza en 1920, détruit par les bombardements en 1943, reconstruit par Melle Nouaille en 1953, projette depuis toujours dans ses six salles le meilleur du ciné. Très actif, le Katorza participe à plusieurs festivals, notamment au Festival du Cinéma Espagnol de Nantes qui a lieu tous les ans au mois de mars.
Dans les années 1960/1970, alors que Nantes et ses ciné-clubs œuvrent activement pour le septième art, c’est au Katorza que les nombreux réalisateurs qui tournent dans la ville ou dans la région, viennent présenter leurs films.
Lola (1961) - Jacques Demy fait passer Roland Cassard, l’ami de Lola, par la rue Corneille
Roland Cassard (l’acteur Marc Michel) devant l’affiche de Retour au Paradis avec Gary Cooper (1953)
lundi 9 novembre 2015
lundi 26 octobre 2015
Le Passage Pommeraye
Dimanche, profitant du changement d’heure, le Soleil s'est levé tôt. Comme Il (le Soleil) faisait beau, je l’ai accompagné à vélo. Les rues étaient vides. Alors que je montais la rue du Puits-d’Argent, le Passage Pommeraye a ouvert sa grille. La galerie m’offrait son intimité, je l'ai prise. Seul dans ce rêve surréaliste, j’ai croisé les Jacques, Vaché, Baron, Demy.
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lundi 19 octobre 2015
Danse avec un faune
« Les nymphes déshabillent la Nymphe pour le bain. Sur son tertre, le Faune s'intéresse. Il contemple. Sa présence n'est-elle pas nécessaire ? Ne fût-ce qu'au poème ? Il se mêle à la troupe virginale. Peu à peu, d'un œil qui ne saurait voir de face, une à une, les compagnes découvrent sa présence. C'est encore la panique ; et quel autre terme serait exact. Elles s'échappent de droite et de gauche, ce vol de cygnes, non de naïades se sauve, les jambes ployées, les mains vers leur fuite, à deux dimensions, courtes, allongées, sveltes pourtant et rapides avec l'aspect que donnent certains miroirs inégaux, ou mieux une eau mouvante. Le Faune et la Nymphe se trouvent seuls face à face. Entre eux la chaleur vacille. Ils se considèrent. La belle agreste et la bête charmante se mesurent. Ô Mallarmé ! Mallarmé si ému que vos mâchoires se crispent, voyez ce sublime point d'orgue à travers l'espace et le temps ! »
Jean Cocteau (Propos sur le ballet de
Vaslav Nijinski L'Après-midi d'un faune sur la musique du
Prélude à l'après-midi d'un faune de Claude Debussy
s'inspirant lui-même du poème de Stéphane Mallarmé)
mercredi 14 octobre 2015
Attentat pâtissier
Samedi 3 octobre 2015, Monsieur Alain Bauer a été victime d’un attentat pâtissier perpétré à Nantes par un commando lourdement armé de tartes à la crème.
Le fameux criminologue était à Nantes pour intervenir dans un débat public sur les menaces terroristes qui pèsent sur la France et les moyens d’y remédier. Monsieur Alain Bauer conseillé de premier plan de MM. Sarkozy et Valls a pu constater que les rues de Nantes sont moins sûres que les couloirs du pouvoir. La France a peur.
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L’attentat du Quai de Malakoff à Nantes
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dimanche 4 octobre 2015
Purgette
Aperçu par hasard dans la sous-rubrique des pages
locales du journal Ouest-France, l'éviction pour l'exemple d'un
maire-adjoint aux affaires sociales d'une commune de
Nantes-Métropole.
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dimanche 27 septembre 2015
Les jeux du cirque
![]() |
supporters du FC Nantes ( XXI ième siècle ) |
Pline le Jeune - Lettre à calvisius ( Ier siècle ) Trad Daniel Stissi |
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jeudi 17 septembre 2015
Évasion ample
Petit matin gredin. Je suis mal vu, mal aimé du flot. Le cœur pressé comme de l'étoupe. Les yeux rivés dans le vague, tout humectés d'embruns.
L'esprit ailleurs, sous d'autres totems, débarrassé de tous liens et autres foutaises édulcorées, je contemple. je me borne à contempler. Rien en l'instant ne me fascine plus que cet espace déjanté qui me souffle dans les trous de nez.
Corps meurtri. Cœur éreinté. Jamais, malgré la rude et impitoyable réalité, envie de lamenter ou pleurnicher. D'ailleurs, à quoi cela servirait-il ? Qui donc ici pourrait s'en émouvoir ou inquiéter ?
Je me réserve encore cette faculté contemplative et admirative pour le temps qu'il me reste d'errances à vivre.
Détaché de tant de futilités qui font bruire et s’émouvoir, se quereller et déchirer bon nombre de mes frérots humains, j'évade ample. Ce pourquoi, à ce jour, à cette heure, libéré de toutes attaches et obligations, sereinement, je pourrais aisément me foutre à l'eau, me laisser sombrer, engloutir pour de vrai, sans le moindre regret.
Nous aussi, gens d'océan, percevons intuitivement lequel pourrait être notre bon jour pour mourir.
Alain Jégou - Ikaria L0 686070 (2004)
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