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La rue Moreau débouchant sur le Quai Marcel Boissard - Rezé |
mercredi 29 février 2012
Vanitas vanitatum !
jeudi 23 février 2012
Espace Diderot
En 1977, la toiture de l’Eglise Saint-André de Rezé s’effondre sous l’effet d’un violent orage. Elle avait été construite en 1964 selon un plan carré de l’architecte Jacques Chénieux. Sa forme cubique, le béton brut de ses façades aveugles, sa disposition intérieure en amphithéâtre et l’audace de son architecture diaboliquement moderne se sont attirés les foudres du ciel. L’évêché délaisse l’édifice.
En 1991 la Ville de Rezé rachète la ruine. Elle projette de convertir ces murs toujours chargés d’une aura sacrée en bibliothèque publique. L’église se méfiant des mauvaises lectures, on frôle le sacrilège.
C’est l’architecte italien Massimiliano Fuksas qui est chargé de ressusciter le bâtiment. Il dote la bibliothèque d’une salle audiovisuelle et lui adjoint une galerie d’exposition à l’inclinaison noire. Il oppose à l’extérieur aveugle de la médiathèque un intérieur tout en transparence, éclairé au travers du toit par la lumière céleste. Maintenant vouée au culte du savoir et de l’information, la révolue église Saint-André est rebaptisée Espace Diderot.
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L'Espace Diderot - Place
Lucien Le Meut
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L'Espace Diderot sur le site de la Ville de Rezé
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architecture,
histoire,
médiathèque,
Rezé
mardi 14 février 2012
Shit & Sith
Accord
Du
Shit
Alliance
Des
Sith
« Dans la communication, le plus
compliqué n'est ni le message, ni la technique, mais le récepteur. » Dominique Wolton
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communication,
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Rezé
mardi 7 février 2012
Le blues de l’usine bleue
Béghin-Say à Nantes, c’est la longue histoire du commerce
mondiale et du capitalisme.
Le commerce triangulaire et l’esclavage ont fait la fortune
des armateurs et des entrepreneurs nantais. Au XVIIIème siècle le commerce de
la canne à sucre a représenté plus de la
moitié de l’activité du port de Nantes. La ville a compté jusqu’à 22
raffineries de sucre de canne. En 1813 Louis Say souhaitant faire son miel de cette
activité rentable abandonne son entreprise de textile et se lance avec succès dans
l’industrie sucrière. En 1967 la famille Say vend l’usine actuelle construite en
1935 à l’industriel Béghin, un sucrier du nord de la France.
La raffinerie Béghin-Say appartient aujourd’hui au groupe Tereos.
Modernisée en 1991, elle produit son
électricité et puise ses besoins en eau dans la Loire. Son degré
d'automatisation et de gestion de l'énergie en fait une usine performante.
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L’entrée de la raffinerie boulevard Bénoni Goullin sur l'île de Nantes |
En 2006, l'union européenne impose une baisse du prix du sucre de 35%, réduit les quotas et supprime l’aide au raffinage. Même si les usines sont technologiquement compétitives, il faut arrêter de produire dans les pays "socialement non rentables". Tereos veut conserver ses marges et décide de produire ailleurs, là où le coût du travail est moindre. L’activité est progressivement transférée en Espagne et Tereos produit aujourd’hui du sucre de canne au Brésil. Tuée à petit feu, la dernière usine sucrière française de la façade atlantique tourne maintenant au ralenti. La grande cheminée ne répand plus l'odeur de la mélasse sur le bras de Pirmil.
Fin 2012, l’usine bleue va fermer ses portes.
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