jeudi 25 juillet 2019

L'invitation


A propos des poèmes de Yannis Ritsos, Jérôme Leroy écrit « Bref, c'est un enchantement, comme enchantent les filles qui sortent de l'eau et ont ce geste immémorial, le même depuis Aphrodite et Nausicaa: se tordre les cheveux, la tête légèrement penchée, ces filles qui ne meurent jamais puisque, la preuve, chaque été les voit revenir. »

De nombreux peintres ont fait de ce geste leur sujet et cette pensée de Jérôme Leroy m’invite au banquet. La modestie de ma peinture ne nuira pas au plaisir de côtoyer les poètes.  

Derrière des choses simples je me cache, pour que vous me trouviez ;
si vous ne me trouvez pas, vous trouverez les choses,
vous toucherez ce que ma main a touché
  
                                                                         Yannis Ritsos - Parenthèses (1946-1947)



 
Esquisse - Femmes essorant leurs cheveux 

lundi 22 juillet 2019

Haïku en juillet


En juillet

Raie de gesso
sur pelouse lénifiée
Casanier, je consume


mardi 16 juillet 2019

À une jeune veuve

Jeune femme bien équipée pour le veuvage -   Nu en demi-deuil - lucm 2019


Jeune et charmant objet à qui pour son partage
Le ciel a prodigué les trésors les plus doux,
Les grâces, la beauté, l’esprit, et le veuvage,
Jouissez du rare avantage
D’être sans préjugés, ainsi que sans époux !
Libre de ce double esclavage,
Joignez à tous ces dons celui d’en faire usage ;
Faites de votre lit le trône de l’Amour ;
Qu’il ramène les Ris, bannis de votre cour
Par la puissance maritale.
Ah ! ce n’est pas au lit qu’un mari se signale :
Il dort toute la nuit et gronde tout le jour ;
Ou s’il arrive par merveille
Que chez lui la nature éveille le désir,
Attend-il qu’à son tour chez sa femme il s’éveille ?
Non : sans aucun prélude il brusque le plaisir ;
Il ne connaît point l’art d’animer ce qu’on aime,
D’amener par degrés la volupté suprême :
Le traître jouit seul… si pourtant c’est jouir.
Loin de vous tous liens, fût-ce avec Plutus même !
L’Amour se chargera du soin de vous pourvoir.
Vous n’avez jusqu’ici connu que le devoir,
Le plaisir vous reste à connaître.
Quel fortuné mortel y sera votre maître !
Ah ! lorsque, d’amour enivré,
Dans le sein du plaisir il vous fera renaître,
Lui-même trouvera qu’il l’avait ignoré.



Voltaire, Épîtres, stances et odes
 

jeudi 4 juillet 2019

Que fait la police ?

"Les yeux me brûlaient, je suis tombé dans la Loire"

La Loire au quai Wilson