vendredi 20 avril 2018

Sur la robe elle a un corps


Ce soir, j'ai vu une femme dans mon jardin. Des bras de déesse Ashanti, une femme comme une statue de Giacometti.


Mes yeux sont des quintaux.






« Sur la robe elle a un corps » 
Glorieuse
Si tu t’incarnes avec esprit
Les couturiers font un sot métier
Autant que la phrénologie
Mes yeux sont des kilos qui pèsent la sensualité des femmes
Tout ce qui fuit, saille avance dans la profondeur
Les étoiles creusent le ciel
Les couleurs déshabillent
« Sur la robe elle a un corps »
Sous les bras des bruyères mains lunules et pistils quand les eaux se déversent dans le dos avec les omoplates glauques
Le ventre un disque qui bouge
La double coque des seins passe sous le pont des arcs-en-ciel
Ventre
Disque
Soleil
Les cris perpendiculaires des couleurs tombent sur les cuisses
ÉPÉE DE SAINT MICHEL
Il y a des mains qui se tendent
Il y a dans la traîne la bête tous les yeux toutes les fanfares tous les habitués du Bal Bullier
Et sur la hanche
La signature du poète
Blaise Cendrars - Février 1914

dimanche 15 avril 2018

Loin du monde



Trentemoult hier soir à minuit sur le quai. Une brise légère et défavorable aux gaz lacrymogènes portait la douceur de vivre. Loin de la fureur, le temps et la Loire s'étaient arrêtés. Le fleuve étale reflétait les Anneaux de Buren. C'était beau et la nuit s'annonçait paisible. Cela valait bien une photo même médiocre avec mon téléphone.