mardi 30 janvier 2018

15 rue Alsace Lorraine


Rezé - 15 rue Alsace Lorraine     côté rue/côté cour    30x40cm  crayon de couleur       Lucm (2018)


En avant

En avant disait l'arc-en-ciel matinal
En avant pour les soupiraux de notre jeunesse
Nous avons éclaté
et tout ce qui était bleu est resté bleu 
En souvenir des petits oignons
que tu mettais dans les chrysanthèmes
dis bonjour à la dame 
Avant casse ta tête
ou celle de ton voisin le plus proche
en sorte que tous les deux
nous prendrons l'Orient-Express aux prochaines vacances 
                 Benjamin Péret - Le passager du transatlantique (1921)

jeudi 25 janvier 2018

Le musée de Marcel




Le musée imaginaire de Marcel Proust du peintre et critique d’art Eric Karpeles répertorie les 300 tableaux évoqués par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.  -Ma fille a eu l’excellente idée de m’offrir ce bel ouvrage-  Suivant le cours de La recherche et au rythme d’une œuvre toutes les unes ou deux pages, Eric Karpeles restitue le contexte, donne l’extrait du roman et l’accompagne d’une reproduction du tableau. L’image côtoie les mots et rend plus évidente encore la façon subtile et à-propos qu’avait Proust d’exprimer l’émotion visuelle.





Parfois l’océan emplissait presque toute ma fenêtre, surélevée qu’elle était par une bande de ciel bordée en haut seulement d’une ligne qui était du même bleu que celui de la mer, mais qu’à cause de cela je croyais être la mer encore et ne devant sa couleur différente qu’à un effet d’éclairage. Un autre jour la mer n’était peinte que dans la partie basse de la fenêtre dont tout le reste était rempli de tant de nuages poussés les uns contre les autres par bandes horizontales, que les carreaux avaient l’air, par une préméditation ou une spécialité de l’artiste, de présenter une « étude de nuages », cependant que les différentes vitrines de la bibliothèque montrant des nuages semblables mais dans une autre partie de l’horizon et diversement colorés par la lumière, paraissaient offrir comme la répétition, chère à certains maîtres contemporains, d’un seul et même effet, pris toujours à des heures différentes, mais qui maintenant avec l’immobilité de l’art pouvaient être tous vus ensemble dans une même pièce, exécutés au pastel et mis sous verre. Et parfois sur le ciel et la mer uniformément gris, un peu de rose s’ajoutait avec un raffinement exquis, cependant qu’un petit papillon qui s’était endormi au bas de la fenêtre semblait apposer avec ses ailes, au bas de cette « harmonie gris et rose » dans le goût de celles de Whistler, la signature favorite du maître de Chelsea. Le rose même disparaissait, il n’y avait plus rien à regarder.
À l'ombre des jeunes filles en fleurs

vendredi 19 janvier 2018

Les bains-douches du quai Baco

Croisement du quai Baco et de la rue des Olivettes - Nantes 
30x40cm   dessin crayons de couleur ocre foncé et ocre clair    Lucm 2018

Au début du 19ème siècle, l’hygiène du prolétariat nantais laisse à désirer. Les médecins en charge de la santé des ouvriers ont l’odorat sensible et s’émeuvent de l’inconfort de l’exercice de la médecine. Le maire Évariste Colombel nomme une commission chargée d’étudier la question. La décision est prise de construire un établissement d’hygiène publique. Le 7 janvier 1860, les Bains&Lavoirs du quai de la Maison-Rouge sont inaugurés.
En 1931, un siècle est passé et la médecine est à nouveau incommodée. L’état de vétusté de l’établissement est notoire, on projette la réfection complète des Bains. Le 15 février 1934, le reporter du Phare de la Loire témoigne de la réouverture.
"Les nantais qui connurent le cloaque au temps de sa splendeur n’en revenaient pas de trouver ce palais ou plus exactement ce temple moderne de l’hygiène. De l’ancien bâtiment n’ont subsisté que les murs. Le toit, entièrement refait, a fait place à de larges verrières, éclairant à profusion un hall splendide, en forme de proue."
Photos illustrant l’article du Phare de la Loire – édition du 15 février 1934

En 2018, les plus anciens bains-douches de France fermeront leurs portes. Le proche centre-ville serait-il incommodé ? Le service sera transféré plus en retrait, au pôle social de la rue Pierre Landais. Quant au bâtiment, le maire Johanna Rolland a lancé une grande consultation auprès des Nantais pour lui imaginer une nouvelle vie certainement citoyenne et inévitablement durable. Les idées fusent. Jeter le baigneur avec l'eau du bain.

vendredi 12 janvier 2018

La belle bibliothèque de Toulouse

A Nantes, nous n'avons malheureusement pas d'aussi belles bibliothèques que cette sublime bibliothèque de Toulouse visitée début janvier (public jeune et studieux à la veille des partiels). C'est l'histoire des villes, l'une au passé industriel et portuaire, l'autre plus universitaire.

La Bibliothèque d'étude et du patrimoine de la rue du Périgord construite en 1930 est un véritable palais moderne de l'art et de la culture, une magnifique architecture. Construirait-on encore aujourd'hui d'aussi belles choses pour l'amour des livres et du savoir ?






samedi 6 janvier 2018

Sa ville et son style

Depuis quelques temps, Soluto publie sur son blog (clic) des dessins de sa ville du Havre. L'ambiance, la lumière du Havre, le style de Soluto laissent transparaître une mélancolie, le sentiment que la ville a une âme, que cela est fragile et pourrait disparaître.

L'ambiance du moment, le désir de ne rien entreprendre que le plaisir de crayonner, moi aussi, j'ai envie de dessiner ma ville avant de ne plus la reconnaître. Ne pas trop regarder les dessins de Soluto qui sont si beaux et chercher mon style.


Rezé - Rue Jean-Baptiste Vigier     30x40cm  aquarelle rehaussée au crayon de couleur vert

Nantes - Boulevard des Martyrs     30x40cm  crayons de couleurs ocre brun et rouge

 Nantes - Boulevard des Martyrs   30x40cm    fusain et crayon de couleur ocre brun