lundi 22 février 2016

Au vent du marais

le marais de Bouin


Cheval fou, le vent du marais refuse autant de quitter la mer que de fuir s’épuiser dans les terres.  Il va, revient, fait volte-face, couche les prés salés, effraie les étiers, ébouriffe le crin de nos têtes, fouette le sang. Comme des oiseaux de mer, on ne recule que de face. On n’est jamais plus seul et plus vivant que dans ce vent.

jeudi 11 février 2016

Post Scriptum



Et puis aussi, une fois l’homme incisé de la salière au périnée - arbalète des clavicules, bouclier de l’abdomen, soleil avorté du nombril, entonnoir du bassin -, on s’effarera, une fois encore, de la profusion des organes, de la multitude des tissus, de la complexité de la charpente : De humani corporis fabrica, disait Vésale, avec une sorte de fierté, celle d’appartenir à l’espèce qui s’illustrait par cette surenchère de formes, de volumes et de couleurs.
Pierre Mertens, Les éblouissements (1987)



Je dors, faites patienter la faculté.



PS : mort né à Épinay-sur-Seine

mercredi 3 février 2016

Calliope, quel étage ?

Herseville (1959), rue Mauvoisin à Nantes




Poëte, méfie-toi des muses 
qui t’inspirent des rimes abstruses 
Herseville n’est pas l’Hélicon
  C’est pas du marbre, c’est du béton