lundi 26 décembre 2016

Ô vertigo



L     U     O     S     T     E     U     O
E     S     U     O     L     U     O     T

mercredi 21 décembre 2016

Morgan

Marguerite - Michèle Morgan

Qu’est-ce qui vous plaît dans l’acte de peindre?  
La solitude. Ma peinture est heureuse parce que j’étais une femme heureuse



 

dimanche 11 décembre 2016

Un après-midi avec Pirotte

A la faveur de pressions en baisse, une dégradation atténuée traverse nos régions : les pluies arrivées cette nuit sur la Bretagne et le Cotentin se décalent vers le sud de la Loire et au sud-ouest breton cet après-midi. Le ciel reste couvert tout au long de la journée.

Nous passerons un après-midi avec Pirotte à la faveur du ciel pluvieux.

Jean-Claude Pirotte - Hollande, poèmes et peintures

vendredi 2 décembre 2016

Insomnie sidérale

 

Milieu de nuit à ma fenêtre
Dans le cadre, carré noir sur nuit blanche
Suprématisme de l’insomniaque
Aplats sombres aux lignes imprécises
Heures géométriques
Flou nocturne
Sfumato des esprits intranquilles
En face, au dernier étage de l’immeuble blanc que l’obscurité urbaine fluoresce, un inconnu veille.
Immobile dans la pénombre, je scrute l’ouverture lumineuse.
Quel centaure habite cette proxima ? 


vendredi 25 novembre 2016

Poésie & Polar



Hier soir, au Lieu Unique à Nantes, Fondu au noir et la Maison de la Poésie proposaient une rencontre autour du roman noir et de la poésie. Les romanciers du noir sont souvent des poètes, les bons toujours. Jérôme Leroy et Frédérick Houdaer l'ont superbement prouvé. Romanciers poètes du genre, ils ont fait des lectures croisées de leurs œuvres, ont lu des extraits des meilleurs écrivains du noir, ont rendu un hommage magnifique aux poètes aux vies aussi noires que leurs œuvres : François Villon, Edgar Poe, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Charles Bukowski, Nestor Burma, Bonnie Parker, Lacenaire, Pasolini, Jean-Claude Pirotte et j'en oublie beaucoup. Ils ne nous ont pas dit ce qu'est la poésie mais ils nous ont fait passer un moment de poésie. On est ressorti un peu ivre de beauté noire, la beauté des pires désespoirs. Je suis rentré à Rezé avec les transports en commun, petit voyage dans le noir.

Frédérick Houdaer http://houdaer.hautetfort.com/
La Maison de la Poésie de Nantes http://maisondelapoesie-nantes.com/

samedi 12 novembre 2016

Prières d'amour



Tu veux mon ventre pour te nourrir
Tu veux mes cheveux pour te rassasier
Tu veux mes reins mes seins ma tête rasée
Tu veux que je meure lentement lentement
Que je murmure en mourant des mots d’enfant.
 
Joyce Mansour - Cris

jeudi 27 octobre 2016

Mauvais sang

Le Sabbat des sorcières



     J'ai de mes ancêtres gaulois l'œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Je trouve mon habillement aussi barbare que le leur. Mais je ne beurre pas ma chevelure.
     Les Gaulois étaient les écorcheurs de bêtes, les brûleurs d'herbes les plus ineptes de leur temps.
     D'eux, j'ai : l'idolâtrie et l'amour du sacrilège ;
oh ! tous les vices, colère, luxure, magnifique, la luxure ; surtout mensonge et paresse.
     J'ai horreur de tous les métiers. Maîtres et ouvriers, tous paysans, ignobles. La main à plume vaut la main à charrue.
Quel siècle à mains ! Je n'aurai jamais ma main. Après, la domesticité mène trop loin. L'honnêteté de la mendicité me navre. Les criminels dégoûtent comme des châtrés : moi, je suis intact, et ça m'est égal.
     Mais ! qui a fait ma langue perfide tellement qu'elle ait guidé et sauvegardé jusqu'ici ma paresse ? Sans me servir pour vivre même de mon corps, et plus oisif que le crapaud, j'ai vécu partout. Pas une famille d'Europe que je ne connaisse.
J'entends des familles comme la mienne, qui tiennent tout de la déclaration des Droits de l'Homme. J'ai connu chaque fils de famille !
 
Arthur Rimbaud, Une saison en enfer

jeudi 20 octobre 2016

Ne plus jamais revoir Noirmoutier




Mélancolie,  souvenir lointain du bord de mer sous les pins

Spleen, caravane immobilisée à perpète sur un parking rezéen




vendredi 14 octobre 2016

Mauvaise herbe



Fleurs des rues, fleurs fugitives, fleurs sauvages, quel mauvais vent les porta au pied du mur ? 
Fleurs vivaces, fleurs de rien. Les prétentieuses de chez Truffaut peuvent aller se faire vaporiser chez Bayer. 
Fleurs à la génétiques incertaines, fleurs méprisant l’œil humide des dames patronnesses écolos - Sainte Nature, prions notre Dame des Landes - elles sont les bienvenues dans mon jardin. Et si un chien (pas trop gros) s'avise de leur manquer de respect, il aura droit à un coup de pied au cul. J'aime pas les caniches à sa maman. Qu'ils aillent pisser sur les boutures de rosiers.

mercredi 5 octobre 2016

La nuit je mens


Ces longues nuicts d’hyver, où la Lune ocieuse
Tourne si lentement son char tout à l’entour,
Où le coq si Tardif nous annonce le jour,
Où la nuict semble un an à l’ame soucieuse
Je fusse mort d’ennuy sans ta forme douteuse,
Qui vient par une feinte alleger mon amour,
Et faisant, toute nue, entre mes bras sejour,
Me pipe doucement d’une joye menteuse.
Vraye tu es farouche, & fiere en cruauté
De toy fausse on jouist en toute privauté.
Pres ton mort je m’endors, pres de luy je repose :
Rien ne m’est refusé. Le bon sommeil ainsi
Abuse par le faux mon amoureux souci.
S’abuser en amour n’est pas mauvaise chose.
Ronsard - Second Livre des Sonnets pour Hélène

vendredi 30 septembre 2016

Ouille!


Le footing de ce matin c'est terminé dans la douleur, mes mains en gardent les stigmates.



  J'ai soif  
5ème parole de Jésus sur la croix selon Saint-Jean

mardi 20 septembre 2016

James Ellroy, l’invité du dimanche


A Nantes,  les cathos de gauche lisent Ouest-France alors que ceux de droite préfèrent Presse-Océan et inversement.   Les deux journaux, calotte pourpre et pourpre calotte,  appartiennent au  groupe SIPA.  Le dimanche, Ouest-France  s’adresse à tous.  L’édition dominicale vaut surtout pour  l’édito de Jeanne Emmanuelle Hutin, la très pieuse fille du patron. Chaque dimanche un invité consensuel et sans aigreur, un Matthieu Ricard, un David Foenkinos, un Éric-Emmanuel Schmitt, un Erik Orsenna …  (les gentils que j’ai oubliés me pardonneront)  est choisi  pour faire des commentaires sur l’actualité. 

Dimanche dernier, on ne regrettait pas ses 1€05. Qu’est-ce qui leur a pris ? La rédaction avait invité James Ellroy.  Heureuse erreur de casting qui nous valut de brefs  commentaires réjouissants  et définitifs.


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