lundi 29 octobre 2012

Station Pont-Rousseau Martyrs



A Rezé, la place des Martyrs de la résistance est en cours de réhabilitation. Cela consiste notamment  à remplacer les aubettes métalliques couleur rouille par ce que la municipalité appelle « des abris traditionnels ». Cette tradition très répandue est apparue  avec  Monsieur JCDecaux  et supporte la publicité.
Nous ne regretterons pourtant pas les anciennes ferrailles de Monsieur Roland Castro. Elles avaient été installées en 1992  lors de la précédente réhabilitation dans le cadre de l’opération Banlieues 89 (que nous évoquions ici). Leur statut d’œuvre architecturale nécessitait l’autorisation de leur créateur pour les démonter. Imaginons qu’il refusât, aurions-nous été condamnés à les supporter Ad vitam æternam ?
L’aubette dédiée aux bus ordinaires a été démontée au début 2012 pour laisser la place aux installations du nouveau  ChronoBus*.  Pour l’heure, la station du tramway a gardé son design eiffelien.

*Chronobus : Bus au temps de parcours garanti par l’ajout  d’un préfix magique qui dissout les bouchons.

vendredi 19 octobre 2012

Tout n'est que vanité !

Vanité d'après La Madeleine à la veilleuse (Georges de La Tour)

« L'aristocratie (et la carrière politique NDLR) a trois âges successifs : l'âge des supériorités, l'âge des privilèges et l'âge des vanités. Sortie du premier, elle dégénère dans le second et s'éteint dans le dernier. »
François René de Chateaubriand






Vieux vélo un pneu crevé méditant au pied de la colonne des vanités ministérielles
rue Alsace-Lorraine -Rezé

dimanche 14 octobre 2012

Folie, grandeur et décadence


Aux XVIIIème et XIXème siècles,  la bourgeoisie nantaise, soucieuse d’étaler sa réussite sociale, se fait construire des manoirs dans la proche campagne.  On trouve autour de Nantes une trentaine de ces demeures  plus ou moins grandes mais toujours élégantes. On les surnomme  folies nantaises.  Des folies aux folles nuits, il ne faut qu’un peu d’imagination et  ces belles maisons ont longtemps eu la réputation d’être des lieux de débauche.
En 1805,  le futur maire de Rezé et conseiller général  bonapartiste, Philémon Chenantais , rachète le domaine du Praud situé sur la butte au point culminant de la commune. Il charge son frère Joseph-Fleury, à qui l'on doit l'ancien palais de justice de Nantes, d’y construire une folie.  Philémon meurt en 1883 et la propriété  est rachetée successivement par un fabricant d'eau gazeuse,  un photographe,  un capitaine d'artillerie.
Au début de la seconde guerre mondiale,  un poste de défense antiaérienne est installé sur ce point haut. En juin 1940, la Wehrmacht passe la Loire et occupe les lieux.
Après la guerre, la propriété est louée par un aviculteur et le manoir mal entretenu se dégrade. Dans les années 80, l’ancien capitaine d’artillerie, toujours  propriétaire, vend une partie du parc à un pavillonneur et mure le château. En 1992 la ville de Rezé achète le manoir et les deux hectares et demi  de terrain restant.  Au milieu d’un parc public, le manoir est en piteux état et faute de financement, sa restauration n’est actuellement plus à l’ordre du jour.
Aujourd'hui La bourgeoisie n’a plus de folies et manque cruellement de raffinement.


lundi 8 octobre 2012

Siméon Foucault



En 1904, à l’âge de 20 ans, Siméon Foucault est admis à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il est l’élève de Jules Coutan. Le Grand prix de Rome de sculpture lui est attribué en 1912 pour Le berger chaldéen étudiant les astres. Entre 1913 et 1914 il séjourne à la Villa Médicis. En 1915, il est incorporé et participe à la seconde bataille de Champagne. Il se marie avec Germaine Royer et de cette union naît un fils. Au retour de la guerre ou il fut gazé, il part terminer ses études à Rome avant de s’installer à Auteuil. Siméon Foucault meurt d’une appendicite en 1923 à l’âge de 39 ans. Sa femme et son fils reviennent alors s’installer à Rezé.

Comme tous les artistes de son temps, la première guerre mondiale et la mort auront marqué son œuvre. Siméon Foucault  réalisera de nombreuses maquettes de monuments aux morts que les communes érigèrent  après la première guerre mondiale. Le monument  de la commune de Rezé et sa Victoire aux ailes repliées est l’œuvre du sculpteur. 




La victoire aux ailes repliées  

Place Roger Salengro, Monument aux Morts de la ville de Rezé réalisé en 1922.





La Pleureuse

Sépulture de la famille Foucault au cimetière St Paul de Rezé