jeudi 24 mai 2012

Nantes vue des hauteurs de Rezé


   Nantes vue des hauteurs de Rezé 
    Huile sur toile conservée dans les réserves du musée des beaux-arts de Nantes
    Victor Richard né en 1848 aux Sables-d’Olonne et mort en 1916 

Le paysage a bien changé depuis que Victor Richard a peint  Nantes vue des hauteurs de Rezé à la fin du XIXème siècle. Les hauteurs de Rezé sont modestes; l'altitude y varie de 1 m les pieds dans la Loire à 42 m au "sommet" de la butte de Praud. 
Les clochers à la gloire de dieu et les cheminées industrielles célébrant le capitalisme dominent Nantes. A l'extrême droite la Cathédrale St-Pierre&Co. Presqu'au centre car il faut bien occuper le terrain ce qui paraît être St-Nicolas avec sa flèche au juste milieu du transept. A gauche les quartiers ouvriers fument. Le peintre a posé son chevalet dans les vignes sur le secteur des Mahaudières (j'imagine). C'est le début du printemps, il fait beau temps, les vents sont à l'est, le bonheur est dans le pré …
Un siècle plus tard,  à Nantes les quelques cheminées encore debout ne fument plus, l'industrie et les ouvriers ont rejoint la périphérie urbaine. L'urbanisation a chassé les vignes de Rezé et masqué croupes et mamelons. …Cours-y vite … 


mercredi 16 mai 2012

Village vertical et banlieue horizontale




Schéma annoté de Le Corbusier (1957) comparant à population égale, l’emprise de la Maison radieuse et celle d’un lotissement de maisons individuelles. Le dessin du lotissement laisse deviner le peu d’enthousiasme qu’avait l’architecte pour ce modèle d’urbanisation.



Rezé – La Maison radieuse (1955) et le quartier de La Houssais (années 60 et 70) à la même échelle.



Tous les habitants de la Maison radieuse ne sont pas prêts à la quitter pour la Houssais et inversement. A chacun, l'habitat correspondant à son mode de vie.

jeudi 10 mai 2012

Miraculeuse levée d’ancre

rue des Chevaliers à Rezé*

Après une apparition remarquée à Lourdes, la Sainte-Vierge s’est permis  une discrète disparition à Rezé. Doutant de la réalité des preuves matérielles, les croyants n’en ont pas cru leurs yeux. 

* Découvre les sept différences entre ces deux photos

jeudi 3 mai 2012

Latil et l’Homme de Rezé



Osez, faites le mur, libérez-vous. C’est vraisemblablement le sens du message porté  par la  fresque agrémentant la façade aveugle d’un immeuble de la rue Emile Zola à Rezé. Cette fresque réalisée en 1986 par Jean-Claude Latil s’intitule L’homme de Rezé. Elle représente un  homme regardant au delà d’un mur qu’il escalade.

Jean-Claude Latil fut dans les années 70  un militant contestataire. Il fonda avec Cueco, Fleury, Parré et Tisserand, la Coopérative des Malassis. Ce groupe engagé fonctionnait en mode coopératif par la mise en commun des moyens de production de leur art et par la soumission du travail individuel à la vision critique du groupe. Les Malassis jugeaient nécessaire de dépasser la conception esthétique de l’art au profit de son contenu politique.


Quelques-uns des 49 panneaux du Grand Méchoui (musée de Dôle) - Les Malassis
œuvre condamnant les institutions de la Vème république.  


Comme beaucoup d’intellos soixante-huitards qui voulaient transformer la société, Latil finira par s’en accommoder.  Dans les années quatre-vingt, il est nommé professeur puis directeur de la très institutionnelle école des Beaux-arts de Nantes. Jean-Claude Latil décédé en 2007, se consacrait entièrement à la peinture depuis 1998.